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L’abandon de la prière


 Al-Imâm Abî Zakaria an-Nawawî & Al-Hâfidh Ibn Rajab al-Hanbalî



BismiLLehi ar-Rahmâni ar-Rahîm


« La globalité du mot « Mécréance » [Kufr] sur l’abandon de la prière » Par L’Imâm an-Nawawî


Ce chapitre [qui traite de la mécréance de celui qui abandonne la prière] est lié à deux hadîth dont le premier est :


« Quand le fils d’Adam récite un verset dans lequel il est demandé de se prosterner et se prosterne, le diable dit en pleurant : « Malheur à moi ! »


Et dans une autre version :


« Malheur à moi ! - Il lui a été demandé de se prosterner et il s’est prosterné, il a donc le Paradis ; mais il m’a été demandé de me prosterner et j’ai refusé, j’aurai donc le Feu. »

Et le deuxième :



« La différence qu’il y a entre l’homme et entre le polythéisme et la mécréance, c’est l’abandon de la prière. »


Ce qui est visé par Muslim (rahimahullâh) à travers ces deux hadîth qu’il a mentionnés, c’est que quiconque abandonne cette action obligatoire [la prière], ceci est de la mécréance [Kufr], soit véritablement [la personne devient mécréante], soit [elle devient simplement] de manière nominative [mécréante]. Et certes la mécréance de Iblîs a pour cause la prosternation [à laquelle il s’est refusé] tiré de la parole d’Allâh - Ta’âla :


« Et lorsque Nous demandâmes aux Anges de se prosterner devant Adam, ils se prosternèrent à l’exception de Iblis qui refusa, s’enfla d’orgueil et fut parmi les infidèles. »
 [1]


La plupart [des savants] disent : son sens est qu’il est dans la science d’Allâh - Ta’âla - parmi les mécréants. Et d’autres [parmi les savants] disent : Il est devenu mécréant comme Allâh - Ta’âla - le dit :


« Et les vagues s’interposèrent entre les deux, et le fils fut alors du nombre des noyés. »
 [2]


Certes, l’abandon de la prière par celui qui rejette son caractère obligatoire fait de lui un mécréant [Kâfir] selon l’unanimité des musulmans [Idjmâ’ al-Muslimîn]. Il sort de la religion Islamique sauf si il est lié à un pacte Islamique.


 Il n’est pas considéré parmi les musulmans le temps permettant de lui transmettre l’obligation de la prière qui lui incombe. Et pour celui qui délaisse la prière par paresse tout en concevant son caractère obligatoire, comme cela est la situation de beaucoup de personnes, il y a certes une divergence [sur la question] de la part des savants [al-’Ulémâ].


Selon le dogme [Madhhab] de l’Imâm Mâlik et de Châfi’î (rahimahumâ Allâh) ainsi que pour un ensemble des anciens [as-Salaf] et contemporains [al-Khalaf], il ne devient pas mécréant, il est plutôt pervers [Fâsiq] et il faut qu’il se repente.


Il se repent ou bien il sera tué [selon les conditions légiférées par la Loi] par une peine qui est identique à la peine du fornicateur marié. Ceci dit, il sera tué par l’épée. Et selon un groupe parmi les anciens il devient mécréant, et [cet avis] est rapporté comme provenant de ’Alî Ibn Abî Tâlib (radhiallâhu ’anhu) et selon une des deux versions provenant de l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal.


Et du même avis, on trouve ’Abdullâh Ibn Mubârak, Ishâq Ibn Râhawî et certains parmi les adeptes de ach-Châfi’î. Et d’après Abû Hanîfa, un groupe de gens de « Kûfa » et al-Mazanî- adepte de l’Imâm ach-Châfi’î (rahimahumâ Allâh)- il ne devient pas mécréant et il n’est pas tué.


Il sera au contraire, réprimandé et emprisonné jusqu’à ce qu’il prie, alors que d’autres disent qu’il est mécréant sur ce qui en paraît du deuxième hadîth précité et dans la raison analogique [Qiyâs] sur la parole de l’Unicité [at-Tawhîd]. D’autres soutiennent qu’on ne le tue pas sur la base du hadîth qui dit : « Le sang d’un musulman n’est pas permis, si ce n’est un des trois cas. » Il n’y a pas [dans ce hadîth] la prière. Selon une majorité [de savants], il ne devient pas mécréant sur la base de la parole d’Allâh - Ta’âla :

« Certes Allâh ne pardonne pas qu’on Lui donne quelque associé. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. »
 [3]


 Et sur la parole du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) qui dit : « Quiconque dit : Il n’y a de dieu si ce n’est Allâh entrera au Paradis. » Et : « Quiconque meurt tout en sachant qu’il n’y a de dieu si ce n’est Allâh entrera au Paradis. » Et : « Allâh interdit le feu sur celui qui dit qu’il n’y a de dieu si ce n’est Allâh. » et d’autres [ahâdîth] encore.


Certains soutiennent qu’on le tue sur la base de la parole d’Allâh - Ta’âla :
« Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salâ et acquittent la Zakâ, alors laissez-leur la voie libre »
 [4]


Et sur ce qu’a dit le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) : « J’ai reçu l’ordre de combattre [ou tuer] quiconque jusqu’à ce qu’il atteste qu’il n’y a de dieu si ce n’est Allâh, qu’il accomplisse la prière, donne la Zakat.


Et si il fait cela, alors je lui garantis [protection] de son sang et de ses biens. »

Et : « La différence qu’il y a entre l’homme et entre le polythéisme et la mécréance, c’est l’abandon de la prière. »

Le sens voulu dans cela est que celui qui abandonne la prière mérite la punition du mécréant, qui est le fait de le tuer [...] Ou bien encore, que ces actions sont celle des mécréants. Wa Allâhu A’Lâm. [5]

« L’accomplissement de la prière et son abandon » Par L’Imâm Ibn Rajab al-Hanbalî

Certes, dans l’accomplissement de la prière, il y a de multiples « ahâdîth » [Traditions] qui indiquent que celui qui abandonne la prière sort certes de l’Islâm.

Dans le Sahîh de Muslim d’après Djâbir (radhiallâhu ’anhu), le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit :
« La différence qu’il y a entre l’homme et entre le polythéisme et la mécréance, c’est l’abandon de la prière. »

Et dans des traditions proches de celle-ci, il y a ce qui est rapporté aussi de Burayda, Thawbân, Anas et d’autres. Il est rapporté de Muhammad Ibn Nasr al-Maroûzî, d’après ’Ubadat Ibn Sâmit (radhiallâhu ’anhu), que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit :

« Ne délaisse pas la prière délibérément, certes celui qui délaisse la prière délibérément est sortit de l’Islâm. » [6]


Dans le hadîth de Mu’âdh (radhiallâhu ’anhu), le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit :
« Le devoir qui est à la tête de l’Islâm, est la prière qui en est son pilier. » [7]

[...]


’Umar (radhiallâhu ’anhu) a dit :
« Il n’y a pas de bonheur dans l’Islâm pour qui délaisse la prière. »


Sa’d (radhiallâhu ’anhu) et ’Alî Ibn Abî Tâlib (radhiallâhu ’anhu) ont dit :
« Qui délaisse la prière devient mécréant. »


’Abdullâh Ibn Chaqîq a dit :
« Il n’y a pas une action, dont l’abandon de celle-ci était vu comme une mécréance [kufr] par les Compagnons de l’Envoyé d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam), si ce n’est la prière. »



Abû Ayyûb as-Sakhtiyâtî a dit :
« L’abandon de la prière est de la mécréance, et il n’y a pas de divergence là-dessus. »


Et sur cela, il y a un groupe parmi les anciens [as-Salafs] et les contemporains [akh-Khalafs] qui tiennent cet avis. Parmi eux, on trouve [’Abdullâh] Ibn Mubârak, Ahmad et Ishaq.



Et ce dernier [Ishaq] soutient un consensus [Idjmâ’] des gens de science là-dessus. Et Muhammad Ibn Nasr al-Maroûzî a dit : « Et cela est un dire d’un grand nombre de gens du hadîth [Ahl al-Hadîth]. [8]


Notes


[1] Coran, 2/34

[2] Coran, 11/43

[3] Coran, 4/48

[4] Coran, 9/5

[5] Kitâb « al-Minhâj Charh Sahîh Muslim » de L’Imâm An-Nawawî, vol-1 p.253

[6] Hadîth faible - Voir « Dha’îf at-Targhîb » du SHeikh al-Albânî - n°300

[7] Hadîth authentique - Voir « Sahîh at-Tirmidhî » du SHeikh al-Albânî - n°2110

[8] Kitâb « Djâmi’u al-’Ulûm al-Hikam » de Ibn Rajab al-Hanbalî, vol-1 p.148-149


 



 

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